L'artiste américaine Shu Lea Cheang (née en 1954) est considérée comme une figure pionnière de l'art basé sur Internet. Son approche multimédia se situe à l'interface entre le cinéma, la vidéo, l'installation basée sur Internet, l'interaction logicielle et la performance de longue durée. En utilisant des techniques multidisciplinaires, les œuvres de Cheang explorent des questions en constante évolution, notamment les relations raciales, l'impact écologique des humains, l'éthique de la biotechnologie et la politique sexuelle. Cheang cherche à remettre en question les positions adoptées par les médias populaires, les institutions et le gouvernement.
Les assemblages en réseau et les performances multijoueurs de Cheang sont soit chorégraphiés, soit réalisés dans des mises en place improvisées. S'inspirant de récits de science-fiction imaginaires et de sous-intrigues transgressives, elle invite, voire contraint, la participation du public. Cheang a conclu ses 20 années passées à New York avec BRANDON (1998-1999), la première commission/collection d'art web du Musée Guggenheim. En 2000, Cheang s'est installée en Europe, où elle a depuis initié plusieurs collectifs pour poursuivre des œuvres performatives collaboratives à grande échelle, tout en continuant à se concentrer sur son propre approche transgenre et transgenre de l'art. Proclamant que le Net a planté, Cheang passe à l'invention de BioNet, où elle trouve l'amour viral et pirate la « biotechnologie » dans son cycle de travail actuel.
Shu Lea Cheang vit et travaille à Paris, en France